Au cours de mon expérience de rédactrice web, j’ai eu affaire à plusieurs clients ne comprenant pas mes tarifs « élevés » pour écrire un – je cite – « simple article ». Par ailleurs, je reçois également des mails de rédacteurs en herbe qui souhaitent savoir comment fixer le tarif d’un article : au mot, à l’heure, à la prestation ?

Pour commencer, la technique de calculer le prix au mot est pour moi la pire ! Cela signifie finalement qu’on ne facture que la partie dactylographie. Or, écrire un article demande d’effectuer plus d’actions que simplement taper des lettres sur un clavier.

Pour éclairer la lanterne des débutants, mais aussi de certains chercheurs de rédacteur, voici les éléments qui composent le prix d’un article de blog :

1. La recherche

Avant de commencer à taper quoi que ce soit, il est essentiel de savoir ce que nous allons écrire. Pour cela, une recherche préalable est nécessaire. Le rédacteur web ne peut tout connaître et même les sujets qu’ils maîtrisent peuvent engendrer des recherches en amont.

Celles-ci ont différents objectifs :

  • Trouver des études à citer sur le sujet
  • Appuyer son argumentation avec des chiffres
  • Rechercher des éléments de précisions
  • Connaître ce que la concurrence a déjà écrit sur le sujet pour le traiter différemment/mieux/de façon plus détaillée (rayez les mentions inutiles)
  • Connaître les dernières tendances ou évolutions du sujet
  • Trouver des exemples concrets pour illustrer l’article

👉 Même sur un thème que le rédacteur maîtrise parfaitement, il y aura des recherches à effectuer. Ces dernières peuvent prendre entre 15 minutes et une heure, selon la technicité du sujet et les connaissances du rédacteur web.

2. L’élaboration du plan

Avant de se lancer dans la rédaction, il faut synthétiser ses différentes recherches et en dégager un plan. Cette structure est aussi un moyen de définir son angle d’attaque. Il faut donc prendre le temps de la réflexion pour organiser un plan qui répondra aux objectifs du client.

C’est-à-dire que la structure de l’article devra amener l’internaute à réaliser une action sur le site : télécharger un ebook, s’abonner à la newsletter, souscrire à une offre d’essai, contacter l’entreprise pour un devis…

Cela prend généralement 10 minutes pour un article basique. Mais cette étape peut aller jusqu’à 20 minutes pour une grande étude de cas.

3. La rédaction pure

Nous arrivons au moment fatidique où il faudra taper les petites lettres du clavier. À force d’entraînement, je suis capable d’écrire 500 mots en 20 minutes. C’est finalement une partie assez courte, facile et dynamique.

Alors oui, quand le client pense que taper 500 mots c’est rapide, il a raison !

4. La relecture et la correction

Suite aux recherches et à la structure du plan, il est aisé de taper les grandes idées et de les développer. Ce qui est plus difficile, c’est de le faire en bon français, sans aucune faute d’orthographe, du premier coup. Honnêtement, je n’ai jamais tapé un texte parfait en une seule fois. J’aimerai bien, car j’augmenterai significativement ma productivité !

Lorsque tous les mots sont étalés sur l’écran, il faut maintenant relire et peaufiner. Il s’agit de corriger les coquilles, mais aussi de reconstruire certaines phrases un peu trop « parlées », brouillonnes ou peu claires. Il y a aussi des passages à préciser ou à développer pour la bonne compréhension du lecteur. D’autres, au contraire, sont à raccourcir pour donner plus d’impact à l’argumentation.

Cette étape peut prendre 5 minutes pour un petit article sur un sujet facile, mais s’étendre durant 30 minutes pour une étude de cas ou un thème très technique.

5. La relecture et l’envoi

Même quand l’article paraît parfait, il faut le relire une dernière fois au moins. Je vous avoue un petit secret, je passe aussi un coup d’Antidote (logiciel de correction que je recommande fortement) à ce moment, pour détecter les dernières erreurs d’inattention. Puis vient enfin le rendu au client.

Cela peut être simplement par email, ce qui prend quelques secondes. Ou alors le client exige de mettre en page l’article dans le back-office du site, avec une illustration. Dans ce cas, il faut compter encore 15 bonnes minutes, 25 si l’inspiration vous manque pour le visuel.

⚠ Au final, la rédaction pure est très rapide c’est vrai. Mais pour avoir un article de qualité, qui abordera le sujet de manière complète et juste, et qui ne comprendra aucune faute d’orthographe, il est nécessaire de voir au-delà de la dactylographie !

À cet effet, je vous invite à regarder le taux horaire de votre travail pour prendre le recul nécessaire sur les tarifs de la rédaction web. N’oubliez pas d’ajouter mes charges *clin d’œil*.

J’espère que cet article pourra aider les entreprises qui recherchent un rédacteur à mieux comprendre les tarifs, mais aussi les freelances en herbe qui me contactent régulièrement pour avoir des conseils.


✨ Le mot de la fin

La rédaction web est réellement une prestation à part entière, qui englobe différentes étapes, toutes utiles et inaliénables.

Pour info, la rédaction de cet article m’a pris 40 minutes (mais il n’y a avait pas de recherches en amont)